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D’après la définition proposée dans la première partie de ce travail, la personne polyhandicapée présente une déficience sévère à profonde et n’a donc pas accès au stade symbolique (QI < 20). Elle n’est donc pas capable d’élaborer un ensemble complexe de signes et ne peut donc pas accéder au langage verbal ou gestuel.

Cependant,  l’enfant polyhandicapé a accès au « langage originel » : pour faire comprendre ses émotions ou ses ressentis, il pleure, crie ou sourit. Ces comportements sont porteurs de sens car l’entourage leur apporte une réponse en proposant à boire, en prenant l’enfant dans les bras…
Il s’agit donc d’un véritable acte de communication, même s’il n’y a pas de langage oral.

Plusieurs éléments entrent en considération en ce qui concerne l’intentionnalité de la communication chez la personne polyhandicapée:


_ Le rôle de l’adulte
: afin que les conduites réflexes de l’enfant se chargent d’une intention, il faut une ritualisation : c’est l’adulte qui, en répondant aux comportements de l’enfant, permet une systématisation. Progressivement, l’enfant va comprendre le lien qui existe entre ce qu’il fait et la réponse qu’il obtient.

_ L’interprétation : tout comme chez l’enfant tout-venant, c’est l’adulte qui donne sens aux comportements de l’enfant polyhandicapé. Or, il semble que dans ce cas, l’interprétation des conduites soit rendue plus compliquée par la présence de gestes involontaires (cf. "Quelles manifestations?" ) : les parents devront faire la part entre les "véritables" comportements de communication effective et les expressions toniques et posturales liées aux lésions cérébrales. De plus, un même comportement peut avoir plusieurs intentions. En effet, l’enfant polyhandicapé étant restreint dans ses moyens d’expression pourra exprimer par une même attitude plusieurs choses. Le cri, qui pourra signifier à la fois la douleur, la faim, le plaisir...Comme on l'a vu, il faut se référer au contexte de la situation pour comprendre.

L’interlocuteur doit donc être suffisamment attentif et réceptif pour comprendre la communication non-verbale de l’enfant polyhandicapé et y répondre correctement.

 

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