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Lors d’un échange, on s’adresse à quelqu’un : on communique à deux. On est tour à tour émetteur (on produit le message) et récepteur (on le reçoit), on a à chaque fois un rôle à jouer dans la relation, et ce dès les tous premiers échanges. Dès la naissance, le bébé communique avec ses parents, chacun aura un rôle précis dans l'échange. 

 Rôle de l’interlocuteur privilégié

Lors des premiers mois de la vie, les interlocuteurs privilégiés de l’enfant sont les parents. Leurs rôles évoluent au fur-et-à-mesure que l'enfant grandit et se développe :

Rôle d’interprète

- Au départ, les parents interprètent les mouvements, les postures, les vocalises de leur bébé comme l’expression de besoins ou de sentiments et ils y répondent (si le bébé pleure, ils le changent ou lui donnent un biberon par exemple). De plus, quand ils s’adressent à leur bébé, ils modulent leur voix afin d’attirer son attention.

 Rôle de nouveauté
-  Progressivement, le parent apporte des objets à son enfant : ils se tournent ensemble vers ces objets (on parle d’attention conjointe). Il va également répéter les productions vocales de son bébé et leur attribuer un sens.
             
Rôle « d’éducateur »

- Plus tard, le parent encourage son enfant à produire des sons et à dénommer à son tour les objets qui les entourent. En donnant la bonne forme des mots, il permet à l’enfant d’affiner ses productions. Il adapte son vocabulaire et la longueur de ses phrases aux possibilités de son enfant.

Rôle de l’enfant

L'enfant serait doté dès la naissance d’une base cérébrale qui lui permettrait d’acquérir le langage, celle-ci se développerait grâce aux stimulations apportées par l'environnement.

L’enfant a besoin de plusieurs compétences sensorielles et mentales pour communiquer de manière efficace.

Pour que la communication fonctionne, il faut que l’enfant :
 

* Puisse communiquer : qu’il ait des capacités motrices et sensorielles, (une vue et une audition suffisantes, la possibilité de mobiliser les muscles de son visage...) 

* Sache communiquer : qu’il soit capable de reconnaître les bruits, les choses, et qu’il ait des capacités d'attention et de mémoire lui permettant d'interpréter un message. 

* Veuille communiquer : qu’il ait une appétence à communiquer: qu'il prenne du plaisir à échanger, à établir une relation.

* Ait quelque chose à dire : il faut qu'il ait quelque chose à partager (une émotion, une découverte).

Comme nous l'avons vu dans les rubriques "Les paralysies cérébrales", l'enfant paralysé cérébral a des difficultés motrices et parfois mentales (dans le polyhandicap) qui vont le gêner pour jouer son rôle d'émetteur ou de récepteur. Il faudra alors aider l'enfant à exploiter ses potentialités ou passer par d'autres moyens pour lui permettre d'être acteur de la relation.

L’interactivité entre les locuteurs

La communication est un processus dynamique. Il existe des moyens de régulation de l’échange entre les locuteurs.  Lorsque nous n’avons pas compris, nous pouvons demander de répéter, de reformuler ou bien froncer les sourcils, se désintéresser pour montrer que nous ne sommes plus dans l'échange.. Lorsque nous essayons d’expliquer quelque chose, nous pouvons nous assurer que l’autre à bien compris en lui posant une question, en utilisant d'autres supports (faire un dessin, montrer une photo)...

Cette dynamique de l'échange permet d'intervenir de chaque côté de la relation, aussi bien du côté du récepteur que de l'émetteur.

 

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